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La santé mentale

  • AK
  • il y a 8 heures
  • 4 min de lecture

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Autrefois taboue, aujourd’hui encore mal comprise et demain primordiale. Ces mots si souvent passés sous silence. Les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont souvent pointées du doigt et sont incomprises. Et oui, la santé mentale concerne tout le monde.

Autrefois taboue, aujourd’hui, la parole se libère que ce soit dans la société ou même dans certains domaines comme le sport par exemple. Et oui, santé mentale et sport sont étroitement liés.


Mais qu’entend-t-on par santé mentale ? Selon l’OMS, la santé mentale est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».


Tout le monde est concerné. Tout le monde connaît quelqu’un qui est ou qui a été impacté par des problèmes de santé mentale. Dépression, burnout, trouble des conduites alimentaires, trouble anxieux généralisé, trouble du stress post traumatique etc …tous ces mots entendus par tous et inconnus pour personne deviennent la réalité de plus en plus de monde.

Entre stress au travail, difficultés financières, anxiété par rapport aux actualités internationales, perte d’un être cher, blessure, défaite … notre santé mentale est mise à rude épreuve. Ce n’est pas pour rien que la santé mentale est la grande cause nationale de 2025.


On dit souvent qu’une bonne santé mentale est étroitement corrélée à une activité physique. Mais les sportifs sont-ils épargnés par ces problèmes ? La réponse est NON.

Michael Phelps s’est confié sur ses addictions, sa dépression et ses idées suicidaires. D’autres sportifs témoignent ensuite à cœur ouvert face à leurs difficultés au regard de leur santé mentale : Perrine Laffont, Thierry Henry, René Holten, Camille Lacourt, Ysaora Thibus … Tous témoignent de leurs difficultés rencontrées notamment concernant la dépression.  Ce sont des personnes comme les autres, avec des émotions, des fragilités, un capital stress et une double voir une triple vie.


Comme beaucoup le savent sûrement, j’ai souffert de problèmes de santé mentale : dépression, burnout, troubles alimentaires, trouble de stress post-traumatique et anxiété. Auparavant, j’avais honte de dire que j’allais chez une psychologue pour mes difficultés, alors aller voir une psychiatre, je ne vous raconte même pas ! Je croyais que j’étais seule avec mes problèmes, car personne d’autre autour de moi ne parlait de tout cela. C’était encore tabou il y a 10 ans. J’étais hantée par ces paroles, et je m’enfonçais de plus en plus dans les TCA. C’est le contrôle avec les TCA qui me permettait de survivre. J’ai compris plus tard que TCA et dépression allaient de pair. L’un et l’autre étaient étroitement liés dans mon cas : le TCA permettait de supporter la dépression, et la dépression nourrissait mes TCA. Un cercle vicieux sans faim (fin ). Personne ne le savait et j’étais moi-même dans le déni de la situation. J’ai supporté pendant quelques années cette pression constante d’être parfaite sur tous les plans (gym, école, physiquement…), ainsi que le stress des entraînements et des compétitions. Mais un jour, alors que j’étais en NCAA aux USA, mon corps et ma tête ont dit stop. Mais, je ne les ai pas écoutées tout de suite. Et j’ai continué tête baissée jusqu’à ce que la psychologue et le médecin m’interdisent de m’entraîner et de terminer la saison. Je ne voulais pas entendre ce mot de « dépression ». J’étais forte et cela ne pouvait pas m’arriver. En acceptant de consulter une psychologue, j’ai finalement compris que je n’étais pas seule. En parler autour de moi m’a fait du bien. C’était effrayant de dévoiler cette facette de moi, car j’avais peur du regard des autres. Mais en étant accompagnée, j’ai avancé, et j’ai osé écrire une petite partie de mon combat. C’est alors que j’ai publié mon livre « à la recherche de l’équilibre ». Un titre qui a mis longtemps à être choisi.


La recherche d’un équilibre n’est-elle pas constante ? Équilibre de vie, sportif, scolaire, familial, alimentaire, bref, la vie est une recherche constante d’équilibre. C’est quand on réussit à trouver cet équilibre que notre santé mentale est au TOP.


Depuis ces trois dernières années, je vois plus ma psychiatre que mes parents. Que j’aille bien ou mal, ces moments sont mes moments à moi, où je prends soin de moi. Avoir un espace où je peux m’exprimer sans être jugée m’est aujourd’hui indispensable. Je tombe, je me relève, je rechute, je me relève, j’avance et je continue ma route. Cette route qui a été semée d’embûches avec plusieurs séjours entre quatre murs blancs pour me reposer, réfléchir, réapprendre à vivre et me retrouver. Parce qu’aujourd’hui, j’ai appris à faire confiance à ma psychiatre. Elle ne me connaît mieux que je ne me connais et elle me permet de continuer à avancer : de sortir de la dépression et des TCA. Quand elle me dit de ralentir, j’ai encore du mal à l’accepter et à l’écouter. Mais je sais que si je ne l’écoute pas, je vais repartir en arrière, alors autant faire ce qu’elle me dit tout de suite : prendre le temps, me reposer et dormir, limiter les sources de stress extérieures, bien manger et assez.


Il y a eu des avancées et des pas en arrière, des évènements et des dates clés qui m’ont fait tomber. Se relever n’est jamais simple, mais grâce au soutien des soignants et de ma famille, cela se fait doucement. « La vie n’est pas un sprint, mais un marathon ».


Chaque année apporte son lot de surprises. 2025 fut à la fois une année difficile, mais salvatrice. Je ne vais pas m’attarder sur les évènements clés de 2025, mais il y a eu beaucoup de pleurs, de douleurs, d’envies d’en finir, et de remises en question. Mais 2025 ce fut aussi d’incroyables rencontres, une deuxième chance, des liens qui se sont resserrés et de la sincérité.


« Notre deuxième vie commence quand on se rend compte qu’on en a qu’une ».


Tout n’est pas toujours rose contrairement à ce qu’on veut faire paraître sur les réseaux sociaux que ce soit chez moi ou chez les autres. Vous n’êtes pas seuls. N’avez pas honte de consulter et n’ayez pas peur d’en parler (aller chez ma psy me sauve clairement toutes les semaines)

Je ne suis plus seule et je n’ai plus peur de dire que ça ne va pas, même si ce n’est pas toujours facile de se l’avouer.


La dépression et les TCA font partie de moi, de mon histoire. C’est un challenge de la vie qui me permet de me construire et de devenir la meilleure version de moi-même pour moi et pour les autres. Prenez soin de vous :)

 
 
 

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